Airi est une enfant d’esclaves élevée comme telle. A ses dix-huit ans, elle se retrouve en vente sur le marché des esclaves où elle sera achetée par un ainoko félin au tempérament très agressif. Elle est acheté quasiment en même temps que l’humain Saki. A ses côtés, elle vivra deux ans de calvaires, battues, maltraitée, violée par son maître, elle n’a tenu que grâce à la gentillesse de Saki qui s’occupait d’elle, au point parfois de provoquer leur maître pour qu’il s’en prenne à lui plutôt qu’il n’abuse d’elle, ce qui marchait plus d’une fois sur deux. Elle a développé pour le petit humain une immense affection. Puis ils furent séparés lorsque leur maître les revendit, en ayant marre d’eux.

La jeune femme fut racheté par une femme ainoko vivant seule et victime d’une dégénérescence génétique la faisant vieillir prématurément. Elle partit la première du magasin, laissant Saki derrière elle avec une pointe d’inquiétude. Au contraire de son ancien maître, sa nouvelle maîtresse se révéla douce et gentille, agissant plus comme une mère qui l’aida à se reconstruire. Puis la vieille femme mourut et avant sa mort fit en sorte d’affranchir Airi, ce qui était faisable étant donner qu’elle n’était qu’enfant d’esclave et n’avait jamais commis le moindre crime, et lui légua tout ses biens, n’ayant pas d’héritier.

Airi se retrouva donc libre et à l’abri du besoin mais seule. Malgré tout, elle gardait encore l’horreur des mauvais traitements qu’elle avait subis, d’ailleurs, elle se sent toujours mal à l’aise en présence d’homme. Par conviction, elle rejoint les Kami no shoshi, estimant que les ainokos n’avaient pas à s’asservir entre eux. Mais contrairement à beaucoup, elle pense aussi aux humains et estime qu’ils devraient être libres eux aussi de rentrer chez eux. Ce mode de pensée lui vient en grande partie du souvenir de Saki, qu’elle espère secrètement retrouvé. Mais à ce moment-là, qui sait comment ses sentiments vont évoluer…