Hors Série Spécial - n°4

Révélations de Jiki Meiroo

Yun Hikari (YH) : Dame Meiroo, nous savons que vous êtes ici pour une chose précise : la libération de vos esclaves Ainokos. Finalement, quel est le but de cette manœuvre ?
Jiki Meiroo (JM) : Le but de cette manœuvre c'était de rendre leur liberté à mes frères Ainokos, tout simplement. Je ne pensais pas que ça serait un événement si important. Après tout, les temps changent, je ne fais que m'adapter et suivre le mouvement.Et je ne le regrette pas. C'est mieux ainsi, tous les Ainokos méritent les mêmes droits.

YH : Une idée d'égalité, donc... Comment vous est-elle venue ? Peut-on dire qu'elle a été prise sur un coup de tête, ou qu'elle est le résultat d'une longue réflexion ?
JM : La plupart d'entre eux étaient des esclaves de secondes générations. A part naître de « mauvais » parents, ils n'avaient rien fait, rien demandé. Au fil des années, j'en suis venue à en connaître plusieurs personnellement, à m'en faire des amis. Et c'est là que j'ai compris. Tous les Ainokos devraient être égaux. Pourquoi certains auraient ils des droits sur d'autre ? L'esclavage, c'est bon pour les humains.Nous sommes supérieurs à eux et que certains d'entre nous partagent leur statu est une sorte d'insulte... vous ne trouvez pas ?
Vous savez, je commence réellement à croire que nous devrions évoluer un peu dans ce domaine.Ne sentez vous pas que c'est dans l'air des choses ? Et c'est sûrement pour un plus grand bien. N'en avez vous pas marre de faire souffrir vos semblables ?


YH : Votre argument n'est pas mauvais. Certains de nos semblables n'ont strictement rien demandé pour être réduits en esclavage, vous avez raison. Nous reproduisons ce que les humains faisaient subir à leurs pairs il y a plusieurs siècles. Néanmoins, ne peut-on pas dire, que par notre physique et notre façon de vivre, nous avons une part d'humanité en nous, et que cela semble, comme qui dirait, logique, d'avoir peur à propos du facteur génétique ? Qui nous dit qu'un Ainoko asservi de naissance ne reproduira pas les actes de ses géniteurs ? Ne serait-ce pas ici une méthode de palier à ce risque ?
JM : Nous n'avons qu'une part d'humain en nous, vous le dites vous-même.
Le facteur génétique ? Hé bien, il est vrai que je ne m'y connais pas assez pour en parler. Je ne sais pas à quel point notre caractère nous est légué par nos parents ou non. Par contre, je ne vois pas ce qui pourrait les pousser à commettre les mêmes crimes que leurs géniteurs. Si ce n'est « Vivre dans les mêmes conditions ». Car je ne pense pas qu'il existe un gêne pour « tueur » ou « voleur ». C'est pourquoi si vous avez peur qu'ils se transforment en voleurs, hé bien, il est de notre ressort de nous assurer que tous les citoyens aient le minimum vital à leur disposition pour ne pas les pousser dans leurs retranchements.
Dans ma vision des choses, l'idée que vos futurs enfants puissent être asservit aussi si vous étiez puni pour un acte grave, c'était surtout une menace de plus pour vous dissuader. Je pense que la menace reste toujours si nous supprimons l'asservissement pour le remplacer par d'autres mesures comme la prison. En effet, ce serait les condamner à ne jamais revoir leurs enfants ou à ne jamais en avoir. Enfin, on en est pas encore là. L'asservissement ne va pas disparaître comme ça, il est trop ancré dans nos traditions. Peut-être pourrions nous commencer par laisser une chance aux enfants.


YH : Cette décision, vous l'avez prise seule, ou en avez-vous parlé préalablement avec votre conseiller, et neveu, Ranmaru Meiroo ?
JM : Ce n'était absolument pas un acte politique. J'ai pris la décision seule. Il serait mentir par contre de dire que je n'en ai pas parlé avec lui. Et si j'ai éprouvé le besoin d'avoir cette discussion avec Ranmaru c'est parce que j'ai eu besoin de me confier, d'expliquer mon acte à quelqu'un.

YH : Quel a été l'avis de ce dernier sur cette action ?
JM : Il m'a assuré qu'il me soutiendrait si j'entamais vraiment cette démarche.

YH : Des tensions peuvent se faire sentir au sein du conseil. N'avez-vous pas peur des reproches que peuvent vous faire les autres chefs de famille ? Avez-vous déjà les avis de ces derniers ?
JM : Oui, j'ai déjà certains avis. Et je ne me cache pas pour leur dire qu'ils peuvent se le mettre où je pense leur avis ! Je commence tout doucement à en avoir marre de devoir encore et toujours leur rendre des compte. J'ai l'impression que je ne peux pas prendre la moindre décision sans leur aval et ça commence à me peser. Vos lecteurs n'ont jamais assisté à une réunion du Conseil, Dame Hikari, mais vous et moi savons bien que les discussions sur l'esclavage allaient encore durer des années. J'en ai eu marre et j'ai agis.

YH : (Rires) Il est vrai que sur certains sujet, les discussions peuvent durer relativement longtemps, et encore heureux que mes lecteurs n'assistent pas à une seule réunion, étant donné qu'elles peuvent être plutôt agitées ! Mais le sujet n'est pas là. Pensez-vous que certains membres iront dans votre sens, ou bien serait-ce le contraire ?
JM : Pour l'instant, ils sont plutôt divisés. Je ne m'étendrai pas sur le sujet car je souhaite les laisser parler pour eux-même. Je me contenterai de dire ceci : j'espère de tout cœur qu'ils finiront par ouvrir les yeux.

YH : Chacun a ses propres motivations, ses propres raisons d'accepter l'asservissement de certains Ainokos, et je pense que ce sera le plus difficile à faire changer. Mais, et les civils ? Espérez-vous qu'ils comprennent votre choix et le respectent ?
JM : Je pense que les Civils seront moins difficiles à convaincre que ces têtes de mules ! (rires)
Plus sérieusement, nous entrons dans une nouvelle ère. Je le répète : il faut évoluer. Et je pense que les citoyens de Kyooraku s'en rendent compte. De toute façon, je ne cherche pas à leur imposer quoi que ce soit. J'ai fait mon choix pour moi-même en fonction de ce que me dictaient ma conscience et mon cœur. A eux de faire le leur.


YH : Cependant, ne serait-ce là que le but de calmer les Kami no Shoshi, supposés responsables de la disparition de votre nièce Yûki, et de son fils ?
JM : (soupirs tristes) Vous connaissez mon avis par rapport à ces terroristes. Vous savez donc que jamais, jamais, je n'irai dans leur sens pour leur faire plaisir. Pourquoi diable ferais-je une chose pareille ?
Cependant, même s'ils s'y prennent d'une façon que je n'approuve pas, je suis bien obligée d'admettre que leurs idées ne sont pas mauvaises. Est-ce que je pense que les Ainokos sont une race supérieure qui ne devraient pas être mise à l'esclavage ? Oui. Mais est-ce que je serais prête à la violence pour faire entendre ma voix ? Jamais.


YH : Je ne faisais que des suppositions ! Aujourd'hui, il est très facile de changer de point de vue, d'idéaux, de méthodes. Surtout en période troublée, ou qui secoue un peu la ville. Mais vous savez maintenant qu'il est impossible de faire machine arrière, vous en êtes consciente n'est-ce pas ? Vous ne regretterez pas votre décision ?
JM : Certainement pas ! Ce n'était pas un acte impulsif, je savais ce que je faisais. Et ce que je faisais c'était donner la possibilité à plusieurs Ainokos de fonder une famille digne de ce nom et être heureux. Le bonheur est un droit qui ne devrait être refusé à aucuns de nous.

YH : Je pense que tout est clair, et qu'il n'y a qu'une idée à retenir : Celle que vous avez agi de façon à enfin offrir la possibilité aux Ainokos d'être tous égaux entre eux, et ce, en donnant à votre nouvelle l'effet d'une bombe. Avez-vous quelque chose à ajouter ?
JM : Non, je n'ai rien à ajouter

YH : Dans ce cas, nous en avons officiellement terminé. Dame Meiroo, je vous remercie d'avoir pris de votre précieux temps pour répondre à mes questions.


Hikari Yun



Le Kitaï en Gréve !


Hum, il m’est assez délicat de rédiger ce papier, sachant que j’ai derrière moi une armée d’employés du Kitaï furieux. Vous n’avez pas idée de la situation !
Actuellement, la production du Kitaï est stoppée d’ici à ce que la direction, notre estimée et adorée patronne (non, je ne fais pas de la lèche ! Et laissez mon clavier en paix bande de tarés du ciboulot !) trouve une solution miracle : RAPIDEMENT !

Tout a débuté avec un de nos journalistes d’investigation, d’un certain âge, qui s’est retrouvé le dos coincé après une mission périlleuse. De là, boutade d’un petit jeune du milieu envers « l’honorable ancêtre ».
De là, une véritable guerre de génération vient désormais de débuter dans les locaux ! Si ce n’était qu’une guerre froide, nous avons dû stoppé une baston générale « jeunes » versus « anciens » il y a pas moins d’une heure ! Ma pauvre chérie, ma pauvre Chuushin a même reçu un coup perdu. Elle a décidé de faire grêve tant que les tensions n’auront pas disparu.

Verdict ? A l’heure actuel, je suis menacé par les jeunes afin de demander la prévision d’un plan retraite pour voir mit en « retraite anticipée » les ainokos de plus de quatre vingt-dix ans.
Mais, en parallèle, les anciens menacent mes documents spéciaux de rumeurs afin qu’on promette une baisse de salaire des « jeunes », ou une augmentation du salaire des +80 ans, afin de réparer le tord commis. Oh et, une augmentation, aussi, de leur plan retraite. Sait-on jamais.

Les neutres, comme moi ? Simple ! Nous, nous faisons grèves ! Les jeunes et les vieux se foutent sur la gueule et ne travaillent plus ! Et nous, on est soit menacé entre deux feux de camps qui explosent petit à petit, ou littéralement attaqué ! Cela ne peux durer et tant que l’administration n’aura pas résolu le problème : NOUS FAISONS GRÉVE !

Ceci était un papier de Dooshin, glissé lors de l’impression, dans le dos de l’administration. Pitié : sauvez nos vies !


Dooshin - Porte-Parole !



Annonce des Services de Santé

Ceci est une information transmise par les services sanitaires de la ville de Kyooraku.

« Comme vous le savez, l’Hiver nous vient.
Les températures baissent, et les rhumes et grippes s’en viennent. Néanmoins, un début d’épidémie a été détecté par nos services de dépistage ! Une épidémie de gastro-entérite virale, relativement forte et qui vous met à plat pour une bonne semaine au moins, a été signalé par les spécialistes de la santé !

Nous avons donc mit à votre disposition des informations relatives, afin d’endiguer la propagation du virus.
Nettoyer parfaitement votre maison. N’oubliez pas de passer les produits désinfectant sur les portes et poignets, et toutes choses en contact avec les mains. Lavez-vous les mains avec des solutions adaptés et qui neutralise bactéries et autres microbes ! Il en va de la santé de nos chères boules de fourrures adorées !

En espérant que cette soudaine Gastro-entérite viendra à s’endiguer grâce aux actes citoyens de notre communauté.
N’oubliez pas que cette maladie est CONTAGIEUSE ! Alors, soyez prudent. Car elle peut être difficile pour des femmes enceintes (ou homme enceint comme cela a été prouvé et vu il y a peu) et des enfants !
»


Tenshi Arata, Représentant des Services de Santé.


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