En cette journée Takechi avait décidé d'aller visiter le marché aux esclaves. Pas qu'il comptait forcément s'adjoindre un de ceux-ci d'ailleurs mais sa curiosité naturelle le poussait parfois à traverser le marché. C'était d'ailleurs assez plaisant dans l'ensemble de déambuler à travers la foule et bien que Yamato n'apprécie guère de voir les quelques esclaves miséreux qui étaient maltraités en cet endroit dans l'ensemble une visite au marché était le plus souvent source de plaisir.

Surtout quant il y avait une chose digne d'intérêt ou sortant de l'ordinaire, hors présentement il y avait pareil chose : une jeune femme qui, assise sur une cage, semblait bel et bien être en vente mais n'avait absolument pas l'expression de visage d'une soumise, ni même d'une personne dont la vie allait être décidée par la signature d'un chèque.
Oui elle semblait... différente... et attirante avec cette distinction entre elle et le reste des esclaves en vente, c'était comme de voir une perle noire au milieu de perles blanches, l'ensemble était magnifique mais la singularité retenait immanquablement plus le regard que les autres. C'est donc tout naturellement que Takechi alla vers elle, vers Rin, et s'adressa directement à elle sans prendre la peine de passer par celui qui la vendait.

"-Bonjour vous, je peux vous demander ce que vous faites assise sur cette cage au lieux d'être à l'intérieur ? Car vous portez une chaîne c'est bien que vous êtes en vente ici je présume n'est cepas ?"

Souriant à l'ainoko reptile il ne le prenait pas de haut et s'adressait à elle comme il l'aurait fait à une égale. D'ailleurs pour parler franchement elle y ressemblait. L'air sure d'elle et bien habillée dans une luxueuse robe de soie elle faisait plus penser à une ainoko libre que servile. Et sans l'avouer pour l'instant cet état de fait plaisait assez au potentiel acheteur qu'était Takechi, car mieux valait des personnes intrigantes que plates et sans personalités auprès de lui.

Finalement l’attente ne fut pas tellement longue. Avant de s’avancer vers elle l’observa. C’était un peu normal elle n’avait absolument pas l’air de quelqu’un qui allait être vendu et elle en avait pleinement conscience. En même temps elle n’était pas née en tant qu’ainoko asservie au contraire. Mais bon cela n’avait pour elle plus aucune importance. Elle le regardait alors qu’il semblait encore l’observer, elle l’avait, elle, déjà remarquer peut être par la présence et l’assurance qu’il dégageait. Totalement différent des kuma agressif ou des kakon au regard malfaisant. Rin continuait de le fixer avec toujours son sourire à la fois fourbe mais plaisant et il se décida enfin à l’aborder. Évidemment comme pour tout les autre maîtres qui s’étaient arrêté c’était le faite qu’elle soit hors de sa cage qui avait attiré son attention. Elle l’écouta poser ses questions, amusée. C'est vrai que trop occupé a regarder les gens passer elle en avait oublier la chaine qui était quand même autour de son cou, il venait de le lui rappeler, le vendeur avait vraiment peur qu'elle ne s'enfuit. Ça la fit soupirer un peu puis toujours assise sur sa cage elle lui répondit:

-Je suis effectivement en vente, disons que c'est comme pour les beau objet il faut les sortir de la vitrine pour qu'il soit mit en valeur. C'est question sont-elle posé parce que vous êtes....
-Eh vous si vous voulez quelque chose c'est a moi que vous vous adressez pas au esclaves

Le vendeur arriva et se mit entre Rin et le jeune homme essayant de prendre un air supérieur, apparament pas très content qu'il se soit adresser directement a elle. Sur le coup elle eu envie de le mordre pour qu'il se taise enfin passa sa langue sur un des crocs mais, aussi agacé qu'elle peut être elle ne fit pas une chose pareil. Elle prit un inspiration et soupira:

-Il ne faisait que me poser des questions...
-C'est a moi qu'il doit les poser je savait que j'aurai du t'enfermer comme les autres. Bon si vous voulez l'acheter sortez tout de suite l'argent parce qu'elle sera pas donner la petite lézarde.

Apparament cette fois Rin n'avait rien put faire, jusque la le vendeur ne s'occupait pas vraiment d'elle mais il avait décider de venir la déranger juste au moment ou enfin quelqu'un d'intéressant venait la voir. Elle soupira de nouveau espérant que l'a légère agressivité de celui ne ferait pas fuir Takechi.

Takechi ne put s'empêcher de sourire de façon amusée en entendant répondre Rin, elle au moins ne doutait pas de sa valeur ! "Comme pour les beau objet il faut les sortir de la vitrine pour qu'ils soient mit en valeur" c'était ce qu'elle avait dit et elle se catégorisait dans le lot des beaux objets donc ? Ma foi ce n'était pas vraiment un mensonge, elle était effectivement assez belle et en réfléchissant de la sorte elle méritait bel et bien d'être sortie d'une cage.
Et il allait répliquer quant le vendeur s'interposa entre eux... en voilà un grossier personnage ! Tout esclave que soit Rin lui était un ainoko libre et même relativement puissant en ville, faisant partie de la famille Meiroo ! Il pouvait bien parler à qui il voulait tout de même !

"-Excusez-moi monsieur mais je préfère parler à la demoiselle enchaînée, c'est elle que je vais acheter que je sache, pas vous !"

Voilà de quoi clore le caquet de l'irritant vendeur, et pour parachever le tout il repoussa doucement mais fermement l'homme de coté pour faire de nouveau face à la serpente, lui tendant une main pour qu'elle s'en saisisse.

"-Prenez ma main pour descendre douce amie, vous vouliez me demander si je comptais vous acquérir n'est ce pas ? Et bien c'est le cas, vous m'appartenez désormais, j'espère que cela ne vous déplait pas trop. "

Et une fois que Rin fut à terre, et seulement à ce moment là, il accepta de regarder à nouveau le vendeur,sortant son chéquier et son stylo pour griffonner rapidement une somme au hasard et détacher le chèque, le montrant au vendeur.
La somme écrite dessus était sans nuls doutes bien supérieure à la valeur de Rin, ou du moins à ce que le marchand comptait en demander. La vente était presque conclue maintenant il ne restait qu'à... libérer Rin de sa chaîne !

"-Je pourrais avoir ton nom belle demoiselle ?" Demanda finalement Takechi en revenant à Rin, lui passant sa main sur la joue doucement comme un invite à lui répondre.

Durant le temps de la transaction avec son vendeur, Rin resta impassible même s'il n'était pas trop difficile de deviner ses ressentiments assez vifs à l'égard de l'homme qui la vendait. C'était bien compréhensible le quidam avait le savoir vivre d'une brique lancée en pleine tête et la délicatesse de paroles d'un char d'assaut roulant dans un champ de mines antipersonnels.

Bref il agaçait autant l'ainoko serpent que son désormais nouveau maître et désormais il pressait à Takechi de quitter le marché, d'autant plus qu'il était maintenant et pour le reste de sa sortie en galante compagnie, et qu'on ne fait pas attendre une dame dans la famille Meiroo, même une personne que l'on vient d'acheter.

"-Je me nome Takechi, Yamato Takechi... je fais partie de la famille Meiroo que vous devez connaitre, ne serait-ce que de renommée. Maintenant si vous voulez bien il est temps pour nous d'y aller, ce marché m'est désagréable désormais et maintenant que je suis en votre compagnie, vous méritez mieux et je ne veux plus vous laisser vous souiller ici !

Il avait totalement adopté le vouvoiement de la jeune femme et s'adresser à elle de la façon ne semblait pas du tout le choquer ni lui demander un effort de langage particulier. Né dans une des 7 grandes familles et étant très détaché de leurs infulences il arrivait tout à la fois à allier un langage soutenu et un parlé plus commun. Au final on pouvait même dire que le coté distingué de Rin lui plaisait et pour rien au monde il ne l'aurait découragée de le vouvoyer elle aussi.

"-Si vous me le permettez je vous nommerais donc Rin, voir Rin-chan si vous m'excusez l'audace de rajouter ce petit qualificatif de mon affection pour vous.
Mais pour l'heure prenez mon bras, il est temps d'aller vous munir de quelques affaires, votre robe vous habille à merveille mais d'autres habits vous seront tout aussi utiles !"

Et laissant Rin lui tenir le bras comme un gentleman laisse une belle dame le faire, il commença à entrainer sa nouvelle compagne vers les quartiers commerçants, prévoyant de lui faire visiter les plus belles boutiques de vêtements féminins. C'est qu'avec sa robe de soie qu'elle portait déjà Takechi devinait qu'il n'habillerait pas la ravissante serpente avec des habits bon marchés.