Renji était comme tout les jours, enfermé sur ce marché où des dizaines de personnes humaines et ainokos destinés à être revendus attendaient patiemment que quelqu'un vienne les voir, aucun ne parlait, les marchands étaient sévères et de toutes manières, leurs mains étaient toutes attachées à de solides poteaux de façon à ce qu'ils ne puissent pas suffisament bouger pour faire un quelconque mouvement violent.
Donc Renji était parmi ces futurs esclaves et était comme tout les autres attaché à un poteau comme un animal et regardait chaque personne libre qui passait dans les yeux avec un air de mépris et de haine qu'il ressentait à l'égard de ces hybrides qui se disaient leurs "maîtres" et qui s'autoproclamaient au dessus de tout humain et même au dessus de certains qui étaient comme eux. Il les haïssait tous autant qu'ils étaient, et pourtant depuis quelques années il avait découvert tant de sensations grâce à eux qu'il ne les considéraient plus comme des ennemis mais plutôt comme des adversaires, il les appréciait sans pour autant vouloir les servir, de la même manière qu'on peut aimer son meilleur ennemi.
Toujours enchaîné à son poteau, le jeune homme se demandait quand est ce que quelqu'un daignerait venir lui parler pour qu'il puisse s'occuper au moins pendant quelques minutes. Il fallait toujours que la conversation s'arrête au bout de quelques minutes car ainsi ils ne s'énervaient pas et ne s'attachaient généralement pas à lui et il en était ravi. Mais le jeune homme affectionnait particulièrement d'énerver car, étant de nature joueuse, Renji adorait jouer avec le feu, être à la limite du moment où les nerfs des ainokos craquent et de celui ou ils tentent quoi que ce soit contre lui, il savait que la plupart des ainokos étaient chattouilleux dès qu'on s'en prenait à leur fierté et s'en amusait.
C'est donc toujours en regardant dans le blance des yeux chaque ainoko libre qui passait qu'il attendait depuis des jours un moment d'amusement...