L'obscurité. Une notion qu'on apprend même pas encore venu au monde, dans le ventre de notre mère. Cette même obscurité que ressentait actuellement Klimtelle. Oui, pas vue, ressentie. Le noir intérieur. Elle n'avait plus envie de réfléchir à ce que il lui arrivait en ce moment, tout ces bouleversements dans sa vie déjà houleuse.

Elle sentait derrière son dos, à travers le tissu du court yukata rouge et or dont elle s'habillait le plus souvent, la froideur du métal. Ou était donc elle tombée ?
Ouvrant avec difficulté ses yeux, la lumière du jour aveuglante l'éblouit, l'obligeant ainsi à refermer ses paupières et attendre quelques instants.

Elle en profita pour essayer de changer de position, et dans un gémissement de douleur s'aperçut qu'elle était enchaînée aux barreaux d'acier gris. Des barreaux ? Une prison ? Non. Une cage. On l'avait enfermée dans une cage. Elle. Quelle horreur.
Elle parvient enfin à cligner des yeux, voyant d'abord de vagues formes floues tourbilloner autour d'elle puis se stabiliser. Une cage, petite, simple ; démunie de tout accessoires, juste un simple panneau devant. Elle ne pouvait pas y lire l'inscription, en supposant qu'il y en avait une, puis ce que elle le voyait de derrière. Des gens marchait sur le chemin de gravier devant la cage, parfois il s'arrêtaient pour jeter un coup d'oeil à l'intérieur, mais un homme approchait à ce moment là et après une brève discussion les étrangers repartaient. Klimt avait reuissi à saisir quelques bribes de mots au vol, et elle comprit avec un effroi calme mais lui opressant le coeur que elle était à vendre. Comme un objet. Un objet qu'on achète, dont on se réjouit quelques temps, puis qui finit oublié au fond d'une armoire, laissé seul, voir jeter à la poubelle. Sans remords.

Du fond de sa cage froide et sombre, Klimt vu peu clairement un homme s'approcher - un parmis les autres, un de plus, un de moins ? - mais il parut parler plus longtemps avec le marchand qu'il s'était à nouveau approché. La jeune femme s'obligea à se lever, s'appuyant avec peu de force contre les barreaux. Elle passa faiblement sa main sur les plis de son yukata pour tenter de défroisser les plis du tissu malmené mais ils ne bougèrent pas. Soupirante, elle regarda le nouveau venu qui continuait à s'attarder. Elle ne s'attendait pas à voir quelqun d'aussi âgé, néamoins il lui inspirait une espèce de crainte, sans doute due à son apparence austère.
Klimtelle entendit de loin la conversation de l'étranger et du marchand, elle ne plus que remarquer que ce dernier se pliait à chaque phrase de l'homme. Il finit ensuite par se diriger vers la cage d'un pas clopinant pour ouvrir la porte et la tirer brutalement vers la sortie. En temps normal, Klimt lui aurait mis un coup de poing dans le ventre ou la nuque, mais la elle était trop faible, se contentant de soupirer et de se débattre d'un mouvement de bras.- Lâchez moi .. -

Ensuite, tout se passa assez rapidement. On lui fixa d'un geste brutal et vif un collier - elle n'en revient pas. Un collier ? Comme un chien ? - que ce que c'était encore que cette mascarade ?
Mais elle n'eu pas le temps de protester, l'étranger se dressa devant elle et prit la parole.

- Bonjour, ne vous fiez pas aux apparences, je suis pas si vieux que mon corps le donne a penser, je me nomme Renji, je serais a present votre maitre et compagnon, probablement pour le restant de vos jour. On se délie difficilement de la famille Kaijuu a part par la mort, chose que je sais bien donner. -

Klimt eu du mal à assimiler toute ces paroles immédiatement. Ah, elle était vendue ? Bien. La mort ? Elle n'en avait pas peur, du moins c'est ce que elle pensait.
Ses yeux sombres un court instants fermés se reouvrirent vivement et elle fixa d'un regard certes profond mais neutre son nouveau maître.

- Je m'apelle .. Klimtelle ... -

Elle s'arrêta là ; aller plus loin était au delà d'elle pour le moment. D'ailleurs, il ne lui avait encore rien demandé, son prénom était quand même le minimum des choses.

- Bien, Klimtelle, je ne serais pas mauvais en aucune facon si vous vous pliez aux ordres et que vous ne me genez pas, refusez, poussez moi a bout et vous vivrez l'enfer. -

Vivre l'enfer ? C'était une notion bien subjective. Elle était née dans une situation qui était démoniaque ; chacun de ses jours depuis sa naissance était souffrance morale et renfermement sur elle même. Elle n'avait encore rien vécu de pire, même si depuis que elle était arrivée sur l'île sa situation déjà désastreuse n'avait fait que empirer. Enfin, peut être que ça allait s'arranger, mais elle n'y croyait guère. Quand à se plier aux ordres ? On verra bien de quelles nature il sont... Elle n'était vraiment pas du genre totalement soumise, essayant de garder quand même dans cette situation dégradante un peu de sa fierté, même si on voyait bien que l'éclat de ses yeux était terne, non plus complètement éteint, mais sombre et sans sentiments.

Pendant qu'elle était perdue dans ses pensées sans sens véritable, comme d'habitude, il esquissa un mouvement vers elle, ce qui la fit d'instinct se mordre la lèvre, peu fort mais c'était une vraie manie. Mais il ne fit que rehausser les bords de son yukata qui s'était affaissé durant l'éprouvant trajet de Klimt du Japon jusqu'a l'île perdue au milieu de l'océan. Elle le laissa donc faire et le remercia d'un simple signe de tête en baissant les yeux une fois qu'il avait fini, elle n'était pas encore très bien habituée à la relation maître esclave ..

- Bien...c'est déja un peut moins suggestif au viol...ca m'enuirait de tuer quelqu'un pour une megarde féline.-

Suggestif au viol ? Tiens donc. Cette pensée ne lui avait même pas traversé la tête, mais elle n'y fit plus attention quand son maître commença à marcher, sans prévenir. Elle resta quelques secondes indécise, il n'allait quand même pas la laisser là ? Apparament si.
Tout en posant deux de ses délicats doigts sur le collier autour de son cou, elle n'était pas encore habituée à sa présence, elle démarra à son tour et hâta le pas en quelques enjambées afin de le rejoindre, mais tout en restant légèrement en retrait derrière lui.